Tickets restaurants dématérialisés : comment ça marche ?
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Tickets restaurants dématérialisés : comment ça marche ?

Publication initiale le 26/11/2021
Dernière mise à jour le 16/01/2024
2 min de lecture

La fin programmée mais pas obligatoire des tickets restaurant version papier


Selon l’URSSAF, le titre-restaurant est un « titre spécial de paiement des repas remis par l’employeur au salarié ». C’est une prestation cofinancée par l’employeur et l’employé souvent mise en place dans les entreprises qui ne possèdent pas de service de restauration interne au lieu de travail.

Depuis quelques années, il est question d’une dématérialisation totale des titres restaurant. En 2018 la société Edenred, un des leaders sur le marché des tickets restos annonçait une dématérialisation totale en 2022. Le directeur général annonçait «  D'ici trois ans, le ticket restaurant papier va disparaître, on passera au 100% digital ».

En octobre 2023, il est question de concrétiser ce processus pour fin 2026.

Pour l'instant aucun décret qui impose la dématérialisation n'est publié et il ne verra peut-être jamais le jour puisque sans avoir besoin de devenir une obligation, la dématérialisation suit déjà son cours dans les entreprises.

Cette dématérialisation des titres restaurants fait partie d’une démarche globale d’automatisation, de numérisation et de simplication des démarches RH comme le démontre la dématérialisation progressive des bulletins de paye.

Comment ça marche ?


Si aucun décret n’oblige l’utilisation d’une carte ou d’une application pour remplacer les titres papier, il existe toutefois un décret qui encadre depuis 2014 la dématérialisation des tickets restaurants.

La mise en place des titres-restaurant se fait par décision unilatérale de l'employeur ou du comité d'entreprise puisqu’il n’y a pas d’obligation de tickets restaurants et les conditions d’attribution restent les mêmes quel que soit le format choisi.

Aujourd’hui, il existe deux possibilités de convertir le carnet de tickets restaurants en un format dématérialisé : une carte à puce prépayée et rechargeable ou une application sur le téléphone portable (ticket virtuel).

Les deux s’utilisent de la même manière, comme une carte bancaire sur les terminaux de paiement des restaurants ou des supermarchés pour un achat de repas, de préparation alimentaire directement consommable ou de fruits et légumes.

L’entreprise Edenred affirme aujourd’hui que le changement est en cours puisqu’ils émettent plus de cartes que de titres papier pour leurs clients. D’autres concurrents dans le domaine des avantages sociaux des salariés se développent aussi rapidement comme Swile et la Swile Card qui regroupe à la fois l’accès aux titres restaurants, chèques cadeaux etc.

Quels avantages et inconvénients pour le salarié ?


Pour le salarié, il existe différents avantages, notamment le côté pratique de pouvoir . Il est plus facilement accessible et comporte moins de risques de perte.

La différence majeure entre ces différents formats est le fait qu’avec un ticket restaurant papier, le commerçant ne rend pas forcément la monnaie si le montant à payer est inférieur, il n’a aucune obligation de faire un avoir. Alors qu’avec les formats dématérialisés, le salarié est débité uniquement de la somme à payer !

La carte et l'application sont donc plus flexibles, notamment dans le contexte actuel où les conditions d'utilisation ont évolué en raison de la crise sanitaire avec un plafond d'utilisation par jour de 38 euros au lieu de 19.

A noter : Le montant maximal d'utilisation des tickets restaurant a été augmenté à 38 euros en raison de la pandémie et du travail à distance. Ce plafond est prolongé jusqu'au 28 février 2022.

Au niveau du suivi également ces formats permettent d'accéder à différentes informations facilement sur le compte salarié (via mobile) que ce soit le solde de tickets restant ou le nombre de titres périmés.

Enfin, le ticket restaurant virtuel et la carte prépayée sont utilisables sur des applications de services de livraison à domicile comme Uber Eats ou Deliveroo ce qui permet de commander des repas, une option qui n'existait pas avec les tickets restaurant papier.

La contrainte principale est celle de ne plus pouvoir faire partager les tickets restaurants notamment avec des membres de sa famille à moins de prêter sa carte. Il n'est également pas possible de payer entièrement ses courses puisque la carte à un plafond automatique. Toutefois, c'était déja le cas avec les tickets restaurants qui sont limités en nombre lors des achats en supermarché.

Et quels avantages pour l'entreprise ?


Pour l'entreprise, les tickets restaurant dématérialisés sont un gain financier et logistique. En effet, plus besoin de distribuer chaque mois des carnets de tickets à chaque salarié. Il est également plus facile de contrôler et de suivre les titres attribués.

Néanmoins, la conversion du système peut demander un investissement en temps et en argent avant d'obtenir des gains et une simplicité d'utilisation.

Le format application ajoute quelques avantages puisqu'il permet à l'entreprise un unboarding simplifié pour ses salariés. Le compte du salarié est activé via un simple mail pour se connecter et il est ensuite possible d'utiliser le ticket virtuel dès le premier jour du salarié !

De plus, les différents acteurs du marché évoquent un impact écologique moindre puisqu'il n'est plus question de papier ou de plastique. A voir toutefois si le ticket restaurant virtuel fait appel à du numérique responsable ou s'il pollue également même sans impressions...

Une fois la question du format évoquée avec la mise en place de supports dématérialisés pour simplifier l’utilisation des tickets restaurants, il faut remonter à la source dans cette tâche des ressources humaines. En effet, l’idée ensuite est de faciliter l’attribution des tickets restaurants en automatisant ou en simplifiant la gestion des tickets restaurants. Pour cela, n’hésitez pas à découvrir le logiciel de gestion Opentime qui permet notamment de simplifier l'attribution des tickets restaurants en fonction des heures travaillées.



Image de couverture par Chloé Philippot

Photo de Dan Burton sur Unsplash